
Au commencement était déjà la fin
Peinture acrylique sur toile, pinceaux, aérographe, feutres, 150 x 150 cm, 2025
De multiples éléments composent cette combinatoire. Je traduis ici le concept de « combine painting » du peintre américain Robert Rauschenberg, dont je suis un fervent admirateur.
Cette combinatoire est constituée d’autant de pièces d’un puzzle incomplet dont le spectateur, s’il le souhaite, pourra venir remplir les vides et commencer une narration.
L’oeuvre est donc par définition ouverte.
Je reprends ici le concept d’Umberto Eco: Opera aperta (1962), c’est-à-dire la définition d’une oeuvre conçue de manière à impliquer le lecteur, l'auditeur ou le spectateur. Elle permet d'avoir une multiplicité d'expériences et une pluralité d'interprétations. L'œuvre ouverte est opposée à l’œuvre classique où l'auteur a tracé un cheminement prédéterminé.
Dans la partie supérieure, entre deux zones noires et comme un écran de cinéma: une repésentation d’une ville moderne ruinée par une cause indéterminée.
En haut de la peinture, comme un sous-titre de film ancien la phrase « Au commencement était déjà la fin ».
Devant l’image de la ville ruinée, deux sculptures baroques issues de la Fontaine des quatre fleuves (Piazza Navone, Rome, Italie). Celle de gauche a la tête enveloppée dans un voile. Il s’agit du Nil, dont on ne connaissait pas, à l’époque, la source.
Toute la partie supérieure est en noir et blanc nuancé de brun sépia.
Dans la partie inférieure, le portrait en gros plan et en couleurs d’une jeune femme, en proie à une émotion intense. Derrière elle un fond rouge intense, nuages, vapeurs ou flammes.
En bas de l’image, des bandes de glitch. L’effet glitch est une dégradation du signal video qui se traduit par des bandes de couleurs, pixellisation excessive, et autres déformations diverses de l’image numérique.